La lecture de la Bible, m’a fait remarquer la richesse de sa langue et le caractère ambigu du vocabulaire. Parfois j’ai compris mieux ce qu’un texte de la Bible veut dire en finnois après l’avoir lu en russe.
L’an 1991 j’ai été demandée d’interpréter une prédication en russe. Entrée dans la cabine d’interprétation, j’avais le sentiment d’avoir oublié tous les mots russes, mes yeux se sont mouillés de larmes, la situation semblait désespérée.
Un prédicateur, maintenant décédé déjà, passait la cabine et me dit : « ne pleure pas Paula, Dieu va t’aider ». Je me rappelle ces paroles toujours quand je me prépare pour les interprétations. Je prie Dieu pour qu’il me fasse se souvenir des mots nécessaires pour transmettre le message d’évangile aux auditeurs.
La lecture de la Bible, m’a fait remarquer la richesse de sa langue et le caractère ambigu du vocabulaire. Parfois j’ai compris mieux ce qu’un texte de la Bible veut dire en finnois après l’avoir lu en russe. Les croyants russes, qui parlent aussi finnois, ont été une ressource importante dans mes études de la langue biblique.
Les situations d’interprétation sont toujours différentes. Par exemple, dans les grandes réunions d’automne de la Russie, on interprète des discussions informelles entre amis. Les rencontres chaleureuses des amis qui sont peut-être arrivés de loin et qui se voient rarement, me touchent. Dans les réunions tenues à domicile ou dans les maisons de retraite, il y a souvent parmi les auditeurs quelques personnes âgées, pour lesquelles la réunion est un événement vraiment attendu. Souvent, on chante ensemble en russe et en finnois les cantiques que les croyants russes ont appris à aimer. « Seigneur ! Fais-nous comprendre ton sacrifice sur la croix de Golgotha. » et « Seigneur Jésus a payé ma dette par son sang. » Souvent, en faisant nos adieux, on entend : « Ne nous oubliez pas ! Revenez nous voir ! ».
Durant la prédication, l’interprète se concentre sur l’écoute et sur l’interprétation. Comment réagir, si je ne me rappelle pas entièrement la phrase d’un prédicateur ou ne sait pas interpréter quelques expressions de la langue spirituelle ? Est-ce que je comprends toujours l’idée du prédicateur même dans ma langue maternelle ? Dans une telle situation j’essaye d’interpréter avec mes propres mots, d’être le plus claire possible et de ne pas mésinterpréter les idées du prédicateur. Les auditeurs peuvent m’aider. Par exemple, une fois un auditeur russophone m’a corrigé en disant le mot correct pour la bergerie. J’ai donc ressenti l’atmosphère de l’amour mutuel – on n’a pas besoin d’avoir peur de se tromper. On peut toujours poser des questions pour s’assurer.
Les déplacements prennent beaucoup de temps au cours de voyages missionnaires qui durent plusieurs jours et il faut qu’on s’occupe des horaires. Mais au plus tard sur le chemin de retour je prends du temps pour me réjouir et m’émerveiller du fait, que Dieu appelle les hommes dans son royaume des conditions différentes et leur donne le don de la foi. On leur transmet de l’évangile vivant pendant les voyages missionnaires pour l’encouragement et le rafraichissement sur leur chemin.
Paula Konttinen Le texte intégral en finnois a été publié sur le site d’internet du journal Päivämies 32.5.2018
Traduction : L V-B
Julkaistu espanjankielisessä kieliliitteessä tammikuussa 2019
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